Les armes à feu légères 

 

Le bâton à feu (XVe siècle)

L'invention de la poudre a permis la création des premiers canons et des ancêtres des fusils. Ces derniers, possédaient un tube en métal bouché à une extrémité. Pour charger l'arme, il fallait insérer la poudre et une balle par la bouche du « bâton à feu », puis la poudre s'enflammait grâce à une lumière.  

 

La baïonnette (XVIe siècle)

Si l'on en croit la légende, la baïonnette aurait été inventée, ou fabriquée pour la première fois à Bayonne en 1640. En réalité, elle été déjà utilisée dès le XVIe siècle sur des armes de chasse. A partir de 1642, cette arme a été utilisée par les armées françaises lors de batailles dans les Flandres.  

 

La platine à mèches (XVe siècle)

Avant le milieu du XVe siècle, la mise à feu des armes portatives s'effectuait en portant avec la main droite une mèche allumée sur la lumière ou le bassinet de l'arme. Durant cette même période, le serpentin porte-mèche fit son apparition. Grâce à lui, la main droite du tireur fut libérée, ce qui lui permettait de mieux tenir son arme.

 

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La platine à rouet (XVIe siècle)

La platine à rouet produit elle-même l'étincelle nécessaire à la mise à feu de l'arme. Cette innovation a permis d'affranchir le tireur de maintenir la mèche allumée pour pouvoir tirer. Léonard de Vinci et Johann Kiefuss, horloger à Nuremberg, sont les plus souvent cités comme étant les inventeurs de la platine à rouet. Ce système compliqué et coûteux était particulièrement apprécié des cavaliers qui pouvaient tirer d'une seule main sans lâcher les rênes.

 

La platine à silex classique (XVIe siècle)

La platine à silex est la combinaison de deux systèmes primitifs antérieures, qui utilisés également le choc du silex : la platine à chenapan et la platine à miquelet. L'inventeur de cette arme, serait le Français Marin Le Bourgeois, armurier à Lisieux entre 1620 et 1630. On utilisa ce type de platine jusqu'au XIXe siècle. Aujourd'hui, des fabricants continuent d'en produire pour les amateurs de répliques d'armes anciennes.

 

La cartouche (XVIIe siècle)

Dès 1630, les soldats suédois utilisaient couramment la cartouche en papier. Son usage ne se généralisa qu'au XVIIIe siècle. Au départ, elle n'était composée que de poudre. C'est à partir de 1738, que la poudre et la balle furent réunies.

- L'amorce fulminante (1807)

C'est en Écosse (Belhelvie), que le pasteur et chasseur Alexander John Forsythe, inventa en 1807 la mise à feu par percussion d'une amorce fulminante. Ce système permettait notamment de ne plus rater la mise à feu par temps de pluie. De nos jours, les pistolets à amorce utilisent toujours comme amorce une petite quantité de fulminate, logée entre deux rondelles de papier.

- L'amorçage intégré (XIXe siècle)

Dés lors que les fusils purent être chargés par la culasse, on imagina d'incorporer l'amorce à la cartouche. Un grand nombres d'inventeurs proposèrent leurs solutions (Casimir Lefaucheux, Béringer et Flobert...). L'amorçage intégré fut exploité lors de la guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865). Par la suite, son utilisation se généralisa dans le monde entier.

- La balle Minié (1836)

C'est en 1836, que la balle minié fut inventée par les capitaines Delvigne et Minié. Elle permettait une utilisation efficace du canon rayé. Les armuriers comprirent rapidement qu'ils pourraient ainsi augmenter considérablement la portée des fusils. Cependant, le problème du chargement des balles n'était toujours pas résolu. Le diamètre de la balle minié était un peu inférieur à celui du canon et elle se forçait automatiquement sous la pression des gaz. Grâce à elle, la portée du fusil d'infanterie passa de 200 à plus de 1000 mètres. Ce fut la munition la plus employée lors de la guerre de Sécession.

- La cartouche à étui métallique (1861)

Il existaient de nombreuses imperfections dues aux cartouches de papier ou aux autres matériaux : sensibilité aux intempéries, fuites... Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, des inventeurs se penchèrent sur ces problèmes. En 1865, le Français Gosselin, présentait devant la Commission de Vincennes, des étuis en laiton étiré. Cependant, le faible niveau de connaissances en matière d'usinage de cuivre n'en permit pas la généralisation. A la même date, un second Français, Schneider, ainsi que les Anglais Boxer et Daw mirent au point des munitions totalement métalliques à percussion centrale. Leurs modèles ne comportaient pas d'étui monobloc mais une douille formée d'une mince feuille de laiton enroulée en spirale. C'est à la suite de la guerre franco-prussienne (1870-1871) qu’apparurent les premières réalisations définitives.

- La percussion centrale (1865)

C'est en 1865, que la percussion centrale fût inventée simultanément par le Français Shneider et le colonel anglais Boxer. A partir de 1807, elle fût améliorée par les Américains qui mirent au point des étuis d'une seule pièce en laiton. Ce type de cartouche permit la création des armes à répétition. En 1878, l'invention de la poudre sans fumée permit de diminuer le calibrage de 11 à 8 mm, puis à 7,5 mm, voire même jusque 6,5 ou 6 mm. Aujourd'hui, ces cartouches sont toujours utilisées. Elles permettent un tir efficace jusqu'à 1000 mètres. Depuis quelques années, il existe des cartouches de très petit calibre à haute vitesse initiale (5,56 mm).  

 

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Le chargement par la culasse (1841)

L'arquebusier Suisse Pauly présenta à Napoléon Ier, en 1812, le premier véritable fusil qui mettait ce système en œuvre. Il comportait aussi une munition obturatrice en laiton. A cette époque, l'empereur avait d'autres préoccupations et ne se tracassa pas pour cette invention. C'est en 1835 qu'un Allemand, ancien élève de l'arquebusier, Johann Nikolaus von Dreyse mit au point un fusil comportant une culasse à verrou. En 1841, sa forme définitive fut créée et adoptée par l'armée prussienne. Cela, lui permit en 1866, de remporter facilement la victoire sur l'Autriche et le Danemark. La même année, la France adopta ce chargement avec le fusil d'Alphonse Chassepot.

- La balle chemisée ou « blindée » (1878)

L'apparition de la poudre sans fumée a permit d'obtenir des vitesses initiales très puissantes auxquelles les projectiles en plomb ne pouvaient résister. En 1878, le colonel Suisse Rubin inventa la balle composite. Celle-ci était composée d'un noyau de plomb gaîné d'une enveloppe de métal plus résistant (cupronickel, laiton, acier plaqué ou non...). Ces balles étaient réservées aux armes de guerre ou de tir. Pour la chasse, il fallait utiliser des projectiles à pointe de plomb apparente ou « semi-blindés ».

- La balle Dum-Dum (1878)

En 1897, les Anglais inventèrent les balles Dum-Dum. Ces projectiles à pointe creuse étaient montés sur différents modèles de cartouches militaires (de .303) pour améliorer la puissance d'arrêt. Les essais de ces balles eurent lieu à l'époque de la colonisation anglaise, à Calcutta et plus précisément à l'intérieur de l'arsenal de Dum-Dum. Elles furent interdites par les Conventions de La Haye, car elles provoquaient des terribles lésions aux victimes. Cependant, un certain nombre fut utilisé durant la guerre des Boers qui opposa les Anglais aux colons hollandais d'Afrique australe (1899-1902).  

 

Le 22 Long Rifle (1847)

En 1847, un armurier parisien appelé Flobert, imagina l'adaptation d'un grain de plomb sur une capsule. Il venait en fait, d'inventer la cartouche moderne mais surtout la célèbre .22 (5,5 mm). Par la suite, grâce à son amélioration et son exportation, elle allait connaître un véritable succès aux États-Unis. Cette cartouche est l'ancêtre de la .22 Long Rifle. De nos jours, en France la majorité des armes vendues sont des .22 Long Rifle. Environ, dix millions d'exemplaires de ce modèle sont recensées chez les particuliers.  

 

Les armes à répétition (1860)

- La Winchester

En 1854, les Américains Smith et Wesson, directeurs de la firme Volcanic, achetèrent les droits sur la carabine Hunt et Jennings. Celle-ci était inutilisable. Ils chargèrent B. Tyler Henry de rendre l'invention viable et utilisable. Ses recherches n'aboutirent pas au résultat espéré. Il fallut attendre 1860, qu'Oliver Winchester rachète les droits des deux directeurs afin que la carabine Henry voit le jour. Winchester lança ensuite le Model 1873, surnommé « le fusil qui conquit l'Ouest ». Il fut adopté par les bandits et les shérifs. L'arme fut produite jusqu'en 1919 et vendue à plus de 720 000 exemplaires. Le Model 1886, le plus puissant de Winchester sera adopté par les Texas Rangers pour maintenir l'ordre. Le Model 1894, était quant à lui destiné aux chasseurs. Il connaîtra un tel succès qu'on le fabrique encore aujourd'hui.

- Le Mauser

En 1871, à la suite de la guerre franco-prussienne, l'empereur Guillaume Ier décida d'équiper l'infanterie allemande de Mauser. C'était une arme robuste à un coup.

- Le fusil Lebel (1887)

C'est le 22 avril 1887, que le fusil Modèle 1886 fût officiellement adopté par la France. Il est beaucoup plus connu sous le nom de Lebel. Nom du commandant de l'école de tir de Châlons, qui durant un an en avait dirigé les essais. Cette arme fut produite en très grande quantité afin d'équiper les soldats français de la première et la seconde guerre mondiale. On en retrouva encore pendant la guerre d'Indochine et d'Algérie.  

 

Le revolver (XIX e siècle)

La répétition par rotation qui caractérise la revolver est un procédé ancien. On en retrouve la trace non seulement sur une arme d'arçon en bronze datée des environs de 1680, mais aussi sur une carabine d'un dessin très semblable. C'est l'invention de la capsule fulminante qui développa réellement le revolver.

- Le pistolet à silex (1814)

En 1814, J.Thomson, un marchand d'Islington (Angleterre) fait breveter un pistolet à silex comportant un dispositif rotatif d'alimentation à 9 chambres et un seul canon. En 1818, un Américain E. Collier prend le relais avec un fusil de chasse et un revolver à 5 coups, grâce à une culasse pivotante. Ils sont ensuite suivis par un certain nombre d'inventeurs, avant d'arriver au brevet effectué par Samuel Colt, le 22 octobre 1835.

- Le Colt (1836)

Le jeune Samuel Colt révolutionna le marché du revolver par les améliorations qu'il apporta à l'arme de poing à répétition.

- Les Smith et Wesson

De nos jours, il existent un grand nombre de revolvers. Les plus célèbres sont sans conteste les productions américaines : Colt, Ruger ou encore Smith et Wesson. En France, c'est à partir de 1973, que la société Maturin met au point une gamme d'armes de qualité, dont le célèbre MR 73. Il est élaboré par l'inspecteur divisionnaire Valéry Carmona et choisi par la police. Cependant, le pistolet automatique à grande capacité remplace de plus en plus le revolver.

 

- Le revolver automatique (1895)

C'est le 16 août 1895, que le colonel de l'armée britannique G.V Fosberry inventa et breveta le Revolver automatique. Pour cela, il utilisa le recul lors du tir pour réarmer le chien et faire tourner d'un cran le barillet. L'arme a été lancée sur le marché en 1901, sous le nom de Webley-Fosberry. En Angleterre, son calibre réglementaire était de .455 ou de .38 pour le Colt Automatic.

 

Le fusil semi-automatique (vers 1890)

Le premier fusil semi-automatique a été inventé par le général mexicain Mondragon vers 1890. Les premiers modèles utilisaient pour leur mécanisme de répétition : l'action du recul ou l'action des gaz de combustion. Par la suite, son brevet fut acheté par les par les frères Clairs, armuriers de Saint-Etienne, qui améliorèrent l'arme. Entre 1899 et 1914, plusieurs de ces fusils semi-automatiques furent construits en France et en Allemagne. C'est seulement à partir de 1932, que ce type d'arme a été mis en service aux États-Unis avec Petersen et John Garand.

 

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Le fusil à tirer dans les coins (XIXe siècle)

L'inventeur du fusil à tirer dans les coins est inconnu. Au XIXe siècle, on rencontrait dans l'Est de la France ce genre de fusil qui permettait de chasser plus facilement le gibier. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands transformèrent le canon de leur fusils d'assaut en s'inspirant de ce système. Cela leur permettait de battre les angles morts des chars d'assaut.

 

Le fusil d'assaut (1944)

C'est le fusil d'assaut allemand Sturmgewehr 44 qui fut le premier à être produit dans un grand nombre d'exemplaires. Il était très léger. Le soviétique Mikhail Kalashnikov s'en inspira pour créer en 1947 son célèbre AK 47. Durant les années 1950, ce sont les Belges qui mirent au point le premier fusil d'assaut tirant une cartouche de guerre. Ce F.A.L 7,62 mm a été vendu à des centaines de milliers d'exemplaires dans le monde. En 1956, aux États-Unis, Eugène Stoner conçut l'AR-15 une arme comparable à la Klashnikov au niveau de l'emploi. L'armée américaine l'adopta lors de la guerre du Vietnam et la renomma M16 à la fin des années 1960. En 1985, une nouvelle version, le M16 A2 est entrée en service chez les Marines.

 

Le « Bullpup » (vers 1980)

Le fusil « bullpop » est une arme moderne qui est adaptée aux nouvelles formes de combat. Ce fusil compact, possède un canon de la même longueur que celui des fusils traditionnels. Cela permet d'éviter de sacrifier la précision du tir. C'est en 1955, en Grande-Bretagne, que les premiers modèles de ces fusils furent dessinés. Mais cette configuration ne fut retenue qu'à la fin des années 1970. Suivant ce modèle, Steyr-Daimler Puch conçu l'AUG pour l'armée autrichienne en 1977. En 1979, le FAMAS fut fabriqué pour l'armée française. En 1985, l'armée britannique inventa le Royal Odnance's SA 80.

 

Le pistolet-mitrailleur (1915)

En 1915, le premier pistolet-mitrailleur fut construit et mis en service par les Italiens. Il portait le nom de Villar-Perosa et été composé de deux armes jumelées. Il tirait la munition réglementaire de l'époque : le 9 mm Glissenti. Son inventeur, Abiel Revelli voulait en faire un fusil-mitrailleur léger. En 1918, l'ingénieur Tullio Marengoni en fit un « moschetto automatico » séparant les deux armes et en montant chacune d'elles sur un bois du type carabine. Le pistolet fut suivi d'une amélioration grâce à la double détente. Les modèles étaient produits par la firme Beretta. A la même époque, en Allemagne, Theodor Bergmann réalisa le MP 18/1. Ces pistolets-mitrailleurs sont toujours utilisés dans les armées pour le maintien de l'ordre, le combat rapproché ou les opérations spéciales. Parmi les exemples célèbres du pistolet-mitrailleur on peut citer le Thompson aux États-Unis, le MP 38 ou le MP 40 en Allemagne, le Uzi en Israël.

- Le Mini-PM (1932)

Le mini-PM est apparu en 1932, avec le Mauser 96. C'est une arme de très petite dimension, qui permet d'équiper certaines unités de police, de commandos ou de la protection rapprochée de personnalités. Parmi les exemples les plus célèbres du Mini-PM on peut citer l'Ingram aux États-Unis, le Mini-Uzi en Israël, le WZ 63 en Pologne.

- Le pistolet à sélecteur de tir

Ce pistolet permet d'effectuer un tir coup par coup ou en rafales. Le premier modèle est le Mauser C96 aussi appelé « Schnellfeuer Pistole ». Il était employé durant la seconde guerre mondiale par certaines unités S.S et espagnoles. Dans les années 1960, les Russes ont développé une arme semblable « le Stetchkin », calibrée en 9 mm Makarov.

Le pistolet automatique (1872)

C'est en 1872, qu'un certain Plessner breveta pour la première fois ce type d'arme. Il fut suivi en 1874, par l'Américain Lutze. Ensuite, les frères Clair inventèrent un engin fonctionnant par emprunt de gaz. Le véritable premier automatique est celui imaginé par l'Allemand Hugo Borchardt en 1893.

- Le Luger (1898)

En 1897, l'Autrichien Georg Luger est chargé d'améliorer le pistolet automatique Borchardt. C'est à partir de cette modification qu'il donne naissance à l'ancêtre du légendaire Parabellum. La nouvelle arme est brevetée en 1898. A la suite de quelques tests, l'armée suisse adopte le Luger. En 1902, Luger met au point la cartouche 9 mm parabellum qui deviendra la munition la plus utilisée au monde. La Kriegsmarine allemande adopte en 1904 le pistolet Luger P.04 au canon de 150 mm. Le Luger Parabellum est le premier pistolet a avoir réellement augmenté la puissance de feu. Elle deviendra par la suite l'arme de poing militaire la plus utilisée dans le monde.

- Le Browning (1896)

En 1896, John Moses Browning invente un pistolet automatique utilisant les gaz formés dans l'explosion. Les plans de conception furent transférés au Canada durant la seconde guerre mondiale. A partir de 1945, c'est la Fabrique nationale de Belgique qui reprend la production de l'arme.

 

Le silencieux (1908)

En 1908-1909, Hiram P. Maxim invente le silencieux. Au départ, il ne fonctionnait que sur les carabines et les pistolets. Grâce à son perfectionnement, Maxim put l'adapter aux pots d'échappement des voitures.

 

Le Stun Gun (1984)

Le Stun Gun est une arme qui « assomme ». Son objectif est le même que celui de son prédécesseur (le taser) : immobiliser ou blesser la cible. Pour cela, elle utilise une puissante décharge électrique (50 000 volts) qui paralyse instantanément. Au départ, expérimenté par le Harris County Constable Department, le Stun Gun est ensuite adopté par la police américaine pour maîtriser les détenus en cas d'agression.

 

Le Glock 17 (1986)

C'est en 1986 que l'autrichien Gaston Golock invente le Glock 17. C'est un pistolet automatique composé en grande majorité de pièces en plastique. Le canon est quant à lui, toujours en métal. Ainsi, l'arme ne peut passer inaperçue lors de l'épreuve des détections de métaux en usage dans les contrôles d'aéroport. C'est une arme légère, très fiable et précise. Par la suite, le modèle de base s'est vu ajouter quelques innovations : une version compacte permettant de tirer en rafales ou de tirer sous l'eau.

 

Le P.90 (1991)

Le P.90 est la première arme destinée aux équipages de blindés, aux conducteurs d'engins ou aux opérateurs de systèmes d'armes peu habitués au maniement des armes d'infanterie. Elle est à mis-chemin entre le pistolet-mitrailleur et le fusil d'assaut.

 

Les mitrailleuses

- Les mitrailleuses mécaniques (1850)

La mitrailleuse mécanique se composait : d'un canon unique et d'une manivelle maniable qui provoquait le passage d'une cartouche, ou d'un faisceau de canons chargés et mis à feu les uns après les autres en succession rapide. Le modèle le plus populaire est celui de l'Américain Richard J. Gatling. Le principe de tir de la mitrailleuse mécanique a été repris par le canon Vulcan, permettant de tirer jusqu'à 6 000 obus de 20 mm par minute.

- Les mitrailleuses automatiques (1884)

C'est en 1884, que l'Américain Hiram P. Maxim, inventa la première mitrailleuse automatique à tir continu, fonctionnant par effet de recul. En 1894, elle fût adaptée à la poudre sans fumée. Le principe de Maxim a été maintenu dans la plupart des mitrailleuses actuelles. A partir de cette invention, les chercheurs introduisirent des variantes de fonctionnement. En 1892, l'Américain John Moses Browning réalisa la première mitrailleuse fonctionnant par emprunt de gaz. En 1893, le capitaine von Odkolek breveta une invention quasi-similaire, dont il céda les droits à la société Hotchkiss. Au début du XX e siècle, la firme fabriqua un certain nombre de modèles, dont l’achèvement final fût la mitrailleuse Modèle 1914, qui équipa l'armée française et celles d'autres pays étrangers.

- Le fusil-mitrailleur (1902)

C'est en 1902, que le Danois Madsen présenta une mitrailleuse légère, actionnable et transportable par un seul homme. Dans d'autres firmes, d'autres modèles suivirent. Rapidement, il se produisit une différence entre les mitrailleuses légères, facilement transportables mais servies par plusieurs hommes (MG 34 / MG 42) et la conception des armes collective servie par un ou deux hommes (fusil-mitrailleur).

- Le FM 15

Le FM 15 est le premier FM digne de ce nom a être entré en service dans l'armée française. Il doit sa deuxième dénomination (CSRG) aux noms de ses inventeurs (Chauchat, Suterre et Ribeyrolles) et de l'établissement qui avait construit ses prototypes (la société Gladiator). Au départ, c'était une arme peu fiable mais qui fût malgré tout construite en grande quantité et adoptée par l'armée américaine à partir de 1917. Parmi les exemples les plus célèbres de FM on peut citer le FM « bar » de John Moses, le ZB 26 tchécoslovaque des frères Holek et son dérivé anglais le Bren Gun.

 

Le canon mitrailleur (1938)

L'appellation « canon mitrailleur » est réservée aux pièces lourdes, nécessitant une traction motorisée et toute une équipe de servants. Le plus célèbre modèle est le canon allemand antiaérien quadruple de la société Mauser. Il a été utilisé pour la première fois en 1938. Aujourd'hui, ces armes ont généralement une conduite de tir qui utilise un appareillage radar.

- La mitrailleuse à moteur

C'est à la fin des années 1940, que la société américaine General Electric reprit le principe de la mitrailleuse mécanique de Richard Gatling. Elle y introduisit un moteur électrique qui facilita son utilisation. Le Minigum 7,62 mm était né. La Société des hélicoptères McDonell Douglas créa également un autre modèle de mitrailleuse à moteur électrique : le Chain Gun. Ces deux armes ont été adaptées sous la forme de mitrailleuses légères. L'arme de la General Electric équipa les troupes héliportées durant la guerre du Vietnam. Le Chain Gun quant à lui équipa l'armée britannique.